Chaque année, les touristes sont plus enclins à choisir les chambres d’hôtes comme méthode d’hébergement. Cette option leur permet d’ailleurs de découvrir la France différemment. Avant de louer une chambre d’hôtes, quel budget prévoir ?

Qu’est-ce qu’une chambre d’hôte ?

L’article L 324-3 du Code de tourisme désigne une chambre d’hôte comme une chambre meublée chez l’habitant dans l’optique d’accueillir des touristes, à titre onéreux, pour une ou plusieurs nuitées, assorties de prestations.

Les normes à respecter pour une chambre d’hôtes

Pour assurer la sécurité et la satisfaction des hôtes, il faut respecter certaines normes :

•         Exploiter au maximum 5 chambres ou accueillir 15 personnes ;
•         remplir forcément un formulaire de police pour les hôtes étrangers ;
•         assurer l’accueil ;
•         disposer d’un détecteur de fumée ;
•         proposer obligatoirement le petit déjeuner ;
•         afficher les prix TTC à l’extérieur et à l’intérieur de l’établissement ;
•         respecter les normes d’hygiène ;
•         fournir le linge de maison.

Les dépenses d’une chambre d’hôtes

Elles sont variées. Et il vaut mieux les connaître avant de se lancer dans ce type de projet.

Les dépenses liées au démarrage d’une chambre d’hôtes

L’ouverture d’une chambre d’hôtes ou d’un hébergement de vacances requiert un investissement initial pour débuter. Le budget moyen pour démarrer une chambre d’hôtes se situe généralement entre 50 000 et 100 000 euros (en prenant en compte l’acquisition d’un bien).

Ces dépenses peuvent inclure :

•         les coûts liés aux travaux de mise aux normes des chambres ;
•         les frais de formation pour le permis d’exploitation ;
•         le coût des licences ;
•         les frais de souscription d’une assurance responsabilité civile ;
•         le coût des formalités de création de l’entreprise.

Les dépenses récurrentes d’une chambre d’hôtes

Les principales dépenses récurrentes des chambres d’hôtes sont les suivantes :

•         les frais de nettoyage et d’entretien ;
•         les factures d’eau et d’électricité ;
•         le coût de préparation du petit déjeuner ;
•         les taxes de séjour ;
•         l’assurance responsabilité civile professionnelle ;
•         la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) ;
•         les abonnements aux labels ;
•         la SACEM si le logement est muni d’un poste téléviseur ou d’une radio ;
•         les charges sociales en fonction du statut juridique choisi.

Comment fixer le prix d’une chambre d’hôtes ?

Il est important de fixer le coût d’un séjour avant de proposer la location des chambres d’hôtes. Pour ce faire, il faut déterminer le seuil de rentabilité de la chambre d’hôte et calculer le montant des charges d’exploitation.

À partir de ces éléments, il est possible de fixer un prix selon une marge suffisamment solide pour rentabiliser. Une bonne stratégie est de positionner les tarifs en fonction de la concurrence. Un prix trop élevé affectera le taux d’occupation des locaux d’hôtes et un prix trop bas nuira à la rentabilité de cette activité.

Évidemment, des prix plus élevés sont pleinement justifiés si la maison propose des services particuliers ou si elle dispose de critères de choix exceptionnels.

Quelle rentabilité pour une chambre d’hôtes ?

Est-il possible de vivre de la location de chambre d’hôtes ? Les chambres d’hôtes constituent en réalité une activité patrimoniale ou complémentaire. Pour générer un revenu permettant de vivre de cette activité, il faut générer un profit mensuel considérable.

Par ailleurs, la rentabilité nette d’un investissement immobilier varie le plus souvent de 2 à 7 %. En termes clairs, pour un logement acheté à 150 000 euros, il faut espérer générer entre 3 500 et 10 500 euros par an, après avoir retiré les différentes charges.

Pour les logements disposant de petites surfaces, la rentabilité nette est souvent plus élevée  (mais les montants encaissés sont moindres). Effectivement, pour vivre de chambres d’hôtes, il faudra plus que la pleine saison touristique. Les chambres d’hôtes devront être occupées une majeure partie de l’année, seulement pas toutes les régions le permettront. LAILLER SEBASTIEN pour avoir de plus amples détails !